Les arbres se tiennent debout comme des veilleurs Des souvenirs d’antan qui s’accrochent aux cieux; Leurs branches tendues dessinent un empire, Où l’ombre, enivrée de rêves, se repose.
Cascades d’argent glissent, argentées, en vagues, La brise murmure entre les fleurs en silence; Les paysages se tiennent, gravés en chaque instants, Des images d’un monde où régne l’innocence.
Voilà la nature, en splendeur, sans efforts, Elle mêle son souffle à celui de l’homme. Et nous, aux bords des voeux, avides d’illusions, Traversant des labeurs, nous découvrons la clarté.
- André Chenier